Maya-Inès Touam, récemment diplômée des Beaux-Arts de Paris, s’intéresse à l’ambivalence de la représentation de la femme dans le monde arabe. Née en France de parents algériens, son parcours individuel prime dans la définition de son identité. Depuis près de quatre ans, ses créations plastiques s’articulent autour d’une certaine imagerie féminine dans l’islam contemporain, dans la lignée d’artistes telles que Zineb Sedira, Shadi Gadirian, Maïmouna P. Guerresi ou encore la danseuse Héla Fattoumi. Par ses nombreux voyages dans les pays du MOAN et à travers différents médiums, elle questionne la féminité d’un Orient exposé aux codes de l’Occident, notamment au travers de sa série Révéler l’étoffe réalisée dans le cadre de sa thèse universitaire, avant de s’intéresser depuis 2017 à la nature morte. Ses projets artistiques naissent d’une vision, concrétisée par une série de recherches iconographiques, sémantiques et symboliques au service de compositions précises et équilibrées. Les photographies de Maya-Inès Touam ont été présentées lors d’expositions collectives aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique du Nord, toujours accompagnée de Thomas Echegut, photographe formé par Marc Pataut et Patrick Feigenbaum. Pour sa première exposition individuelle, Maya-Inès Touam revisite avec le Lcc Program la nature morte, en bouleversant ses codes sans en extraire la charge symbolique. Elle questionne aussi les représentations culturelles véhiculées sur l’Orient et l’Occident à travers la mise en scène d’objets contemporains du quotidien.

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