Adil Kourkouni // Exposition « Autofiction(s) » // Première rencontre

Il est maintenant temps de faire plus ample connaissance avec le 5ème lauréat du Lcc Program !

Pour sa 5ème édition, la Fondation Alliances et le jury du Lcc Program ont décidé de récompenser le travail du jeune photographe marocain Adil Kourkouni. Autofiction(s), sa première exposition personnelle, se tiendra à Casablanca dans les locaux de Think Art, espace d’exposition et résidence d’artistes, du 19 septembre au 15 novembre prochain.

Artiste pluridisciplinaire né en 1990 à Marrakech où il vit et travaille, Adil Kourkouni créé dès son plus jeune âge. En parallèle de son intérêt pour la philosophie, la musique et la danse, il étudie le dessin et la peinture à l’Ecole des Beaux-Arts de Tétouan. Dessinateur, peintre, mais aussi sculpteur et vidéaste, ce n’est que récemment, à travers son travail sur les ‘’blisters’’, lauréate de la 5ème édition du Lcc Program, qu’il s’est véritablement mis à explorer les possibilités du médium photographique.

Notre artiste fonctionne à l’instinct, dans l’instant, prenant le quotidien comme source d’inspiration principale et les matériaux usuels qui le peuplent comme matière première de ses œuvres. Les blisters, ce sont ces petites plaquettes de médicaments en aluminium. Ce fragile matériau, Adil Kourkouni commence à le sculpter à la suite d’un grave accident de la route survenu l’année du baccalauréat. Patiemment, il façonne chaque alvéole de plaquette pour y faire apparaître autant de masques, avant de les mettre en scène au milieu d’objets dont il est lui-même entouré. La photographie n’intervient qu’en fin de parcours, venant capter un instant de mise en scène, un rai de lumière, une brise, un souffle, pour les transformer en visions à la fois mystérieuses, hypnotiques et inquiétantes.

L’exposition Autofiction(s) est un rassemblement de masques cachant chacun une idée, une réalité, une émotion. Cette foule silencieuse nous parle d’identité, d’égo et des effets pervers des relations sociales soumises à la maîtrise de l’intelligence communicationnelle. Selon l’artiste, nous n’avons jamais été aussi rapprochés, mais l’égo occupe une place prépondérante dans nos habitudes quotidiennes et détermine notre style de vie. Il questionne notre propre quête d’identité, dans une société qui nous éloigne de nos potentialités réelles.

A travers photographies, vidéos et installations inédites, découvrez l’univers d’Adil Kourkouni dès le mardi 19 septembre.

Vernissage à partir de 19h.

Un espace de sensibilisation et de médiation

La Chambre Claire est également un lieu de médiation et de partage où tous les publics, et en particulier les plus jeunes, peuvent apprécier la création photographique.

Chacune des éditions de La Chambre Claire est l’occasion de recevoir des publics scolaires, pour la plupart non initiés aux arts visuels, en présence de l’artiste et encadrés par les équipes de la Fondation.

Conçu en collaboration avec le programme d’Accompagnement Social (Mourafiq) initié par la Fondation Alliances dans les quartiers situés en périphérie urbaine, ce dispositif d’accueil des jeunes publics se positionne comme un outil de sensibilisation à la création photographique contemporaine.

Exposition « Rêveries Urbaines » // 30 septembre 2014 – 4 mars 2015

La troisième édition de La Chambre Claire a présenté les clichés de Youssef Lahrichi qui livre à travers « Rêveries Urbaines » son histoire personnelle avec sa ville d’adoption, Casablanca. Profitant des rares moments d’accalmie dans le tumulte de la capitale économique du Maroc, le jeune photographe se saisit de son appareil pour immortaliser d’exceptionnels tête-à-tête avec Casablanca, dans des mises en scènes audacieuses.

Avec la ville pour décor, Lahrichi crée des scènes dont il est le seul acteur et active son retardateur pour savourer, le temps du cliché, un instant privilégié où le Casablanca de son quotidien laisse place au Casablanca de ses fantasmes :

« Comme un amant, explique-t-il, je guette ce moment où l’on peut se trouver en tête à tête, à l’abri des regards pour immortaliser de douces et brèves étreintes ».

Exposition « In Motion » // 5 février – 15 juin 2014

La deuxième édition de La Chambre Claire a mis en lumière le travail de Fayssal Zaoui à travers l’exposition « In Motion ». Véritable mosaïque urbaine en mouvement, cette série rassemble quinze tirages et un montage photographique sonore consacrés à Casablanca. Puisant son inspiration dans l’effervescence de sa ville, Fayssal Zaoui capture le rythme tumultueux d’un quotidien multiple où l’on passe sans cesse d’un monde à l’autre par la vue, l’ouïe, l’odorat ou le langage. Sans jugement, dénonciation ni esthétisation du réel, Fayssal Zaoui dépeint le quotidien de figurants anonymes dans le théâtre casablancais et stimule nos mémoires en suscitant des réminiscences qui invitent à nous interroger sur notre propre vécu de la ville.

Exposition « Diary of the Bled » // 13 juin – 15 octobre 2013

Pour l’exposition inaugurale de La Chambre Claire, la Fondation Alliances a choisi de présenter le journal de bord de Merji qui apparaît de prime abord surréaliste en faisant cohabiter l’ordinaire et le fantastique, intégrant des détails reconnaissables mais inattendus à des paysages urbains et ruraux marocains identifiables. Mais celui qui se revendique hyperréaliste car ses clichés « ne découlent pas d’un langage de l’inconscient ou du rêve, mais de la conscience de la réalité » nous renvoie à nos propres conditions de perception, à notre réalité propre.