Zineb Andress Arraki a grandi à Casablanca avant de poursuivre ses études d’architecture à Marseille puis à Paris. A l’Ecole Spéciale d’Architecture, elle rencontre son mentor et professeur Lionel Lemire, qui l’initie “à l’observation des irrégularités de la peau du monde”, dit- elle. Cette rencontre est le début d’un questionnement qui affinera son positionnement face au monde dans lequel elle vit. Son mémoire fin d’études Et si le noir fabriquait l’architecture ? est la genèse de son approche globale. Elle y définit ses propres grilles de lecture. En 2013, elle est finaliste du concours “Lmagana” (conception d’une horloge urbaine) pour les 100 ans du quartier Guéliz à Marrakech. En 2014, elle est nommée au Paul Huff Award au FOAM en Hollande et fait son entrée au Musée Mohammed VI d’art modern et contemporain (MMVI) de Rabat.

Mobilogy, questioning the usual est une expérience quotidienne. A l’aide de son téléphone portable, elle poste, chaque jour depuis 2008, des photographies – comme une histoire qu’elle raconte. La démarche, singulière, « capture le quotidien, souvent monotone et fade, de la vie au XXIe siècle. Ce témoignage s’inspire du projet de l’écrivain Georges Pérec dans L’Infra-ordinaire par sa structure quadrillée, ses contraintes oulipiennes et son observation de la vie ordinaire. »

Quant aux photographies traditionnelles de Zineb Andress Arraki, elles naissent des rencontres de sa vie, des situations auxquelles elle doit faire face. Elle invente ses propres règles pour partager ses ressentis, façonner son approche, déterminer sa singularité.

Ses travaux allient architecture, photographie, installations, scénographie et vidéo.